LA PEUR DE MANQUER :
De la tête au ventre :
Jeûner peut faire peur : peur d’avoir faim, peur de manquer, peur de se carencer!
S’alimenter relève pour la plupart d’entre nous d’une habitude que nous répétons 3 fois par jour en général , ou plus de mille fois par an ! Les repas rythment nos journées, tout au long de notre vie.
Mais plus encore, cet acte est lié à une farandole de senteurs, de saveurs, de recettes gravées dans notre mémoire depuis notre plus jeune âge. Cuisiner, partager un repas sont des moments avec une symbolique forte d’amour, de récompense, de plaisir, de partage …. ou leurs contraires !
Depuis notre enfance, ce bagage émotionnel impacte nos comportements alimentaires, de manière bénéfique ou non. L’alimentation est donc intime, sensible et multifactorielle, il est alors normal que le jeûne puisse engendrer une certaine crainte !
Jeûner va contre notre société actuelle où la nourriture est omniprésente
synonyme de bonheur, traduisant la réussite sociale, indispensable à la convivialité. Par l’hégémonie de la société de consommation, une angoisse du manque est cultivée.
Pour cela, elle s’appuie sur des craintes archaïques inscrites dans nos profondeurs nous dictant que la privation de nourriture dans une période d’abondance est contradictoire.
Il n’y a qu’à regarder les pubs à la télé : la nourriture est partout.
Ainsi, jeûner dans des conditions actuelles, dans notre société, paraît en quelque sorte un non-sens ! Notre évolution d’espèce humaine, nous dicte que, quand il y a abondance, il faut se remplir !
En effet !
L’homme, depuis toujours, s’est « engraissé » en période d’abondance.
Rien ne garantissait la durée de cet épisode bucolique.
Historiquement parlant, quand la nourriture était à portée de main, il était important de constituer un stock de tissu adipeux suffisant pour la période de disette qui pouvait suivre. C’était encore vrai au 20e siècle !
Notez que, pour les mères, ce « kit de survie » servait également à garantir l’allaitement et ainsi la continuité de l’espèce humaine. Les femmes rondelettes avaient alors un avantage non négligeable pour garantir la survie de leur progéniture.
L’espèce humaine a cruellement manqué de nourriture et cela de façon répétée.
L’homme/femme préhistorique, chasseur cueilleur, ne mangeait pas tous les jours et encore moins 3 fois par jour !
Quand il avait tué un mammouth, c’était la fête, l’abondance… Il se gavait alors et constituait les réserves nécessaires pour pouvoir survivre à la disette ou la famine qui allaient suivre.
En mangeant à l’excès, il s’engraissait. Ce stock de graisse corporelle servirait de réservoir d’énergie pour résister au manque futur, aux caprices du climat. Rappelez-vous que les méthodes de conservation n’existaient guère. Il fallait consommer sur place et tout de suite.
En tant qu’agriculteur – éleveur, la sédentarisation a permis un apport alimentaire plus sûr,
sur des périodes plus longues. Des méthodes de conservation, comme la lactofermentation, le séchage ou la salaison, ont contribué à sécuriser les apports.
Mais la menace de la disette, voir de la famine était permanente jusqu’au 20e siècle !
Tout au long de l’histoire, l’humain a cherché à sécuriser son alimentation. Ce n’était pas chose aisée ! Pensons aux récoltes ratées par les caprices du climat, les guerres, les épidémies, les guerres ou simplement la maladie de l’agriculteur, … les facteurs étaient nombreux.
Le développement et le perfectionnement des transports, l’élaboration des techniques agricoles performantes, la mise au point des méthodes de conservation, la diversification des aliments, la production à grande échelle, … ont été des préoccupations majeures des humains, en temps, en labeur et en argent !
Par exemple, jusqu’au 20e siècle, à la fin de l’hiver, une mono diète pouvait s’imposer. On ne consommait alors qu’un seul aliment sur une période donnée. Ma grand-mère a connu des périodes de disette. A la fin de l’hiver, les réserves alimentaires épuisées et en attendant les nouvelles récoltes, elle ne mangeait pas à sa faim. Ces problèmes de soudure inter-saisons ont duré jusqu’à l’arrivée des réfrigérateurs dans les foyers.
Aujourd’hui, dans nos contrées, cette surabondance permanente nous joue des tours.
Tout au long de son évolution, le corps humain a appris à stocker et à déstocker. Cette alternance . entre abondance et manque lui est familier, bénéfique voire nécessaire.
Nos réflexes historiques nous dictent de nous engraisser quand la nourriture est à portée, mais les périodes de restriction voire d’abstention manquent.
Ainsi, le corps n’a plus l’occasion de s’alléger, de se libérer des déchets cellulaires, de se délester du tissu adipeux en excès.
C’est là que la pratique du jeûne volontaire prend tout son sens !
Malgré ces préceptes ancrés profondément, en vainquant cette appréhension légitime, de plus en plus de personnes se tournent vers le jeûne. Animées par la volonté, elles aspirent à une vie plus légère, affranchie des excès, bienveillante avec leurs corps.
Jeûner ensemble dans un endroit douillet, avec un accompagnement professionnel est plus facile !
Oui, il faut une bonne dose de volonté pour s’extraire de son quotidien pour aller jeûner !
Le Clos vous rend la démarche plus facile. Tout y est conçu pour le jeûne. Loin de toute référence à l’alimentation, une équipe pluridisciplinaire et expérimentée vous accompagne, sous la direction de Pascale.
L’ambiance de groupe, de 10 à15 personnes, vous portera dans la joie et la bonne humeur.
Des moments conviviaux en groupe s’alternent avec du temps pour soi. Les activités douces accompagnent et stimulent la détox tandis que les massages sont de véritables moments de bien-être et d’évasion.
En stimulant le nerf vague,
les hormones du stress se dissipent pour laisser la place à la détente et le lâcher-prise
Si votre tête doute encore, sachez que votre ventre est partant !
A lire: Quellier Florent, Cornette Joel. Histoire de l’alimentation,